Le Bal du gouverneur est un film français réalisé et adapté par
Marie-France Pisier du roman éponyme écrit par cette dernière en
1984 aux éditions Grasset & Fasquelle, produit en
1988 et sorti en
1990.
Synopsis
En
1957, alors que la
Nouvelle-Calédonie doit passer du statut de colonie à celui de territoire d'outre-mer et que donc est organisé le tout dernier « bal du gouverneur », la jeune Théa Forestier (
Vanessa Wagner), fille du sous-gouverneur Charles Forestier (
Didier Flamand) et de son épouse Marie (
Kristin Scott Thomas), doit faire face à des évènements qui vont la faire passer de l'adolescence à l'âge adulte. Jeune fille effrontée, entretenant des relations fortes avec sa meilleure amie Isabelle (Edwige Navarro) qu'elle terrorise et son jeune frère Benoît (Renaud Ménager) qu'elle martyrise et défend à la fois, elle mène alors une vie insouciante dans cette colonie tropicale. Mais tout se transforme rapidement. Ses parents s'éloignent l'un de l'autre en raison de la relation ambigue que Marie entretient avec le Dr. Michel Royan (
Laurent Grévill), médecin anti-conformiste et défenseur à la fois des
Kanaks et des ouvriers de l'usine de la Société le nickel. Mais surtout, elle apprend que sa meilleure amie, Isabelle (Edwige Navarro), lui a caché qu'elle allait bientôt quitter l'île en raison de la mutation de son père.
Fiche technique
Distribution
Autour du film
- Le film a en partie été tourné à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, où se déroule l'intrigue, mais aussi à Antibes et à Nice dans les Alpes-Maritimes ou encore en studio à Paris.
- Le roman autant que le film sont autobiographique en grande partie, même si les noms sont changés, et évoque donc l'enfance passée par Marie-France Pisier en Nouvelle-Calédonie où son père était administrateur colonial. Le second film de Marie-France Pisier, Comme un avion, sorti en 2002, évoque quant à lui le suicide plus tard de ses parents. Le nom de Forestier est repris d'ailleurs pour désigner sa famille, même si les prénoms sont changés par rapport au Bal du gouverneur.
- Le film et le roman contienne quelques imprécisions chronologiques : en 1957, la Nouvelle-Calédonie n'est plus une colonie mais déjà un territoire d'outre-mer depuis 1946. Toutefois il est vrai que les Kanaks n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1957 tandis que la Loi-cadre Defferre donne à tous les territoires d'outre-mer plus d'autonomie. De plus, à la fin du film, il est fait mention à des « bagnards », or la colonisation pénale a été arrêtée en 1897, et les derniers prisonniers du bagne avaient tous finis leur peine dans les années 1930.
Liens